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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 12:07

Du 13 au 15 mars 2012 au Grand Séminaire de Shapembe:


JOURNEES PASTORALES DIOCESAINES SUR LE THEME :

«  Les Communautes Ecclesiales Vivantes deBase -CEVB- au Diocese de Tshumbe.  

Bilan et perspectives ». 

 

Il s’est tenu, au Diocèse de Tshumbe, des Journées Pastorales diocésaines, convoquées par S.E. Mgr Nicolas Djomo, Evêque de ce Diocèse et Président de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO).

Pendant trois jours, du 13 au 15 mars 2012, 130 délégués venus de toutes les paroisses ont pris part à des échanges fructueux sur le thème suivant : « Les Communautés Ecclésiales Vivantes de Base au Diocèse de Tshumbe. Bilan et perspectives ». Cette réflexion s’inscrit dans la suite des célébrations ayant marqué l’an dernier les 50 ans d’existence des CEVB en R.D. Congo. 

Après les orientations nouvelles édictées par la CENCO et la Semaine Théologique organisée par l’Université Catholique du Congo, le Diocèse de Tshumbe a voulu à son tour s’interroger sur l’opportunité des CEVB pour la nouvelle évangélisation.

Pendant les trois jours donc, sous la direction de Mgr Crispin Otshudiema, Vicaire General du Diocèse et Directeur du Bureau Pastoral, les participants ont pu recevoir des enseignements très riches et ont écouté le récit des curés sur la marche de leurs paroisses et de leurs CEVB respectives.

IMG_0580-2.JPGLe 12/03/2012, le comité organisateur a fini d’accueillir le soir, les 130 délégués dont 44 prêtres, 12 Religieuses, 5 Religieux, 15 Novices de l’année apostolique, les 20 représentants des catéchistes, des mouvements de jeunes et d’adultes ainsi que tous les responsables des institutions et œuvres diocésaines.

 

Le 13/03/2012, à 10h00 précises S.E. Mgr N. Djomo ouvrait les Journées par une célébration eucharistique placée sous le signe de l’invocation de l’Esprit au début d’une réunion pastorale. Au cours de son homélie, l’Evêque de Tshumbe a montré l’importance de se réunir pour réfléchir ensemble sur la marche du diocèse. S’inspirant de Mt, il a rappelé la mission de tout baptisé et spécialement celle des agents pastoraux d’un Diocèse.

 

Après la messe, la première journée s’est poursuivie avec le Discours d’ouverture de l’Evêque, le Mot de bienvenue par le Vicaire Général, ainsi que la conférence inaugurale par l’A. J.Omokonge, Vicaire Episcopal et curéd’Okolo S. Joseph. Au cours de son exposé intitulé : « Genèse et urgences des CEVB» l’Abbé a posé les bases de l’ecclésiologie (Eglise communion-participation) et de la théologie (de l’incarnation) sur lesquelles reposent la pratique des CEVB, pour corriger la pratique basée sur l’Ecclésiologie pyramidale et les théologies de salut des âmes, d’implantation et de pierres d’attente. Ensuite il a montré que pour Vatican II comme pour le Synode africain et l´Episcopat du Congo les CEVB sont aujourd’hui la meilleure expression de l’Eglise-Famille de Dieu.

999 9432-2Instruits par cette première conférence, les curés ont présenté tour à tour l’état des lieux de leurs paroisses respectives en dégageant les points forts et les écueils à lever pour le bon fonctionnement des CEVB.

Dans l’ensemble, on peut se féliciter de la nouvelle dynamique qui se crée dans nos paroisses et CEVB. Malgré la conjoncture difficile, on sent dans les cœurs des fidèles la soif de Dieu qui se manifeste à travers la soif du prêtre, du catéchiste et des sacrements. En ce qui concerne l’auto-prise en charge, beaucoup de communautés commencent à prendre des initiatives louables telles que la construction des chapelles et/ou presbytères, la prise en charge matérielle du prêtre par la constitution de ce qu’elles appellent « le grenier du prêtre ». Qui plus est, la femme catholique est apparue comme une plaque tournante des activités organisées et les initiatives prises dans Les CEVB.

Toutefois, parmi les défis de l’heure il y a le combat que nous mènent les sectes et la grande misère qui empêche nos fidèles à être plus généreux et les prédispose en cas de maladie ou de disgrâce à verser dans des pratiques syncrétistes ou fétichistes.

P1060921-3.JPGLa deuxième journée du 14/03/2012 s’est poursuivie dans l’avant-midi par la suite de l’état des lieux des paroisses. L’autre demi-journée a été consacrée aux exposés ayant pour but de proposer de nouvelles orientations en vue de la bonne marche de nos CEVB. Ainsi, le premier exposé de Mgr Crispin Otshudiema portant sur les orientations du Magistère relatives aux CEVB, depuis le Pape Paul VI (Evangelii Nuntiandi) jusqu’à l’Evêque N. Djomo (Venez, montons a la montagne du Seigneur) en passant par les réflexions de la CENCO, a tracé le cadre dans lequel tout discours sur les CEVB doit s’inscrire. Ensuite, la conférence du catéchiste Lowo a rappelé le statut et les responsabilités dans une CEVB. Pour sa part, le catéchiste Auguste Lomami a proposé un renforcement de la Pastorale des sacrements et sacramentaux dans la CEVB pour pallier au déficit constaté dans ce secteur, alors que  la conférence de l’Abbé Lambert Matondo directeur du Petit Séminaire a insisté sur l’importance de la Pastorale biblique dans nos CEVB.

 

La dernière journée, celle du 15/03/2012, a été riche en couleurs. Un champ d’apostolat sur lequel l’attention des participants a été attirée c’est celui de la pastorale scolaire. L’Abbé Emmanuel Okota, Coordonnateur diocésain des écoles conventionnées catholiques s’est félicité de l’engagement de la jeunesse scolaire dans la marche des activités des mouvements des jeunes du Diocèse. Toutefois, il a indiqué du doigt le danger qui menace l’école du fait d’une forte présence des jeunes venus des sectes et de l’influence néfaste de quelques enseignants qui combattent systématiquement la foi catholique au sein de nos écoles. Il a fait des propositions visant à renforcer cette pastorale par la mise à jour du cours de religion et la célébration solennelle de certains sacrements au sein de nos écoles.  

 

Un autre accent a été placé, dans la conférence du Dr Pius Wonga, Coordonnateur-Adjoint du Bureau Diocésain des Œuvres Médicales, sur la pastorale de la santé dans nos CEVB. Celles-ci devraient se montrer plus solidaires avec les malades et les membres vulnérables. Bien plus, la visite et la prière du prêtre les préserverait de la tentation à se rendre auprès des féticheurs et autres sectaires en quête de guérison.

 

La conférence de l’Abbé Antoine Kitandja qui était accompagné par un couple français membre de la Caritas diocésaine (E. et C. Pialloux) sur l’urgence de redynamiser la commission Caritas dans les CEVB a rappelé la loi de l’amour qui pousse tout chrétien à se montrer sensible envers les personnes les plus vulnérables. Même si la Caritas semble absorbée dans un travail de suppléance à l’Etat (construction des routes, ponts et chaussées, et autres) avec un budget constitué essentiellement par l’argent des projets, sa mission reste tout autant spirituelle et sa caisse devrait en premier lieu être constituée des collectes locales.  Ce à quoi ils ont appelé la collaboration des curés.

De même, dans le domaine de la prise en charge matérielle de notre Eglise, le catéchiste Jean Ngembe, membre d’Action de Carême Suisse, a milité en faveur d’une éducation à l’auto-prise en charge qui est un prérequis de la prise en charge de l’Eglise. « Nemo dat quod non habet », disaient les latins. C’est par la création des associations dans nos CEVB et l’instruction sur l’agriculture et l’élevage que les chrétiens réussiront à se prendre en charge et à être plus généreux envers l’Eglise.

 

C’est dans cette ligne que l’A. André Olongo, secrétaire du Conseil pour les Affaires Economiques a présenté les besoins annuels du Diocèse en indiquant la contribution attendue de nos CEVB pour atteindre certains objectifs pastoraux. Par ailleurs, puisque beaucoup de CEVB à travers le Diocèse se trouvent encore déchirés par des conflits multiformes et que les cas de viol, la pédophilie et les coutumes rétrogrades deviennent de plus en plus récurrents dans nos milieux, l’Abbé Marcel Lokemba, Directeur de la CDJP a insisté sur l’éducation, la formation et l’information qui aident à prévenir et à transformer les conflits, le courage a dénoncer le mal, en ayant des idées claires concernant les concepts de justice, paix et réconciliation. Le conférencier s’est appuyé sur la dernière Exhortation apostolique post-synodale « Africae Munus » de Benoit XVI sur …Enfin, l’exposé de l’Abbé André Odimula, professeur de Théologie pastorale au Grand Séminaire Jean-Paul II de Lodja a essayé de répondre à quelques questions pastorales soulevées au cours des exposés et des échanges.

 

L’après-midi a été consacrée aux échanges en carrefours par Districts, au rapport des commissions, à la lecture et à l’adoption des résolutions et recommandations.

Apres le Mot de clôture, la dernière journée s’est terminée dans un climat festif par la célébration eucharistique d’ « envoi en mission » présidée par S. E. Mgr Nicolas Djomo, Evêque du Diocèse.

 

                                                                                              Mgr Crispin OTSHUDIEMA KEKA

Vicaire General de Tshumbe et

Directeur du             Bureau Pastoral

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